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Un peu de tout et de rien !
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2 octobre 2008

Où sont mes clefs ?

Je vais me les faire greffer. Si si ! Je vais finir par demander une greffe. Sur le poignet droit. Ou au bout de l’index, au moins la clef de voiture. Tant pis si c’est peu pratique, quoique ça faciliterait les instants démangeaisons extrêmes, même là où vous voulez pas savoir. Ça devient terrible, insupportable. Parce que je suis comme ça, moi, je rentre et je fais pas gaffe : je pose mon sac, mes trucs, mes courses, mes livres, je ne sais quoi d’autres, et puis je balance mon trousseau de clefs n’importe où, n’importe comment et ça provoque des drames matinaux tragicomiques.

Ce matin, 4h45 le réveil sonne. Je sens au fond de moi que je ne suis pas de bonne humeur. Je le sais dès que j’ouvre l’œil, en fait. Je prends ma dose d’hormones thyroïdiennes probablement trop élevée en ce moment vu mon caractère de merde du moment. Fuyez, je bouffe les gens. 5h je vais sous la douche, ça mouille, ça lave, ça chauffe le dos, c’est chouette. J’aime bien prendre ma douche le matin tôt avant le boulot. Pis j’aime bien me masser les cheveux avec le shampoing.

 

Je sors de la douche de moins mauvaise humeur, à moitié à poil. Je me dépêche parce que l’un de mes deux parents ronfleurs pourrait débarquer sans prévenir. Les vieux sont d’une espèce qui se lèvent tôt, comme les gestionnaires de rayons de supermarché. Je fonce vers ma chambre, je m’habille. Il me reste du temps alors je viens voir ce qui se passe sur la toile. Tout va bien, je me sens zen. Je démêle ma splendide chevelure mouillée. Je l’attache – comprendre que je fais une boule avec que je fixe avec une pince crabe, et donc je renoue les cheveux entre eux et donc le démêlage a été quelque peu inutile.

 

Je prends mon sac. Mon téléphone portable qui me sert de montre. 5h38. Ca me laisse le temps de sortir, fermer la porte, ouvrir la barrière pour partir à 4h42. Sauf que je trouve pas mes clefs. Bordel. Je commence à bouillir intérieurement, parce que je sais que c’est ma faute et que je suis trop conne pour bien ranger mes clés afin de les retrouver le matin. Je me dis que je les ai peut-être laissées sur la voiture. Alors j’ouvre la porte et v’là t’y pas que la chatte débile et miauleuse s’incruste dans la maison furtivement. Je commence à gueuler, parce qu’à ce moment là, je suis dans un état second et je ne suis plus consciente que mes parents dorment encore. « Dégage, sale bête ! Allez ! Oust ! Dehors ! TU ME FAIS CHIER ! C’est pas le moment. » Elle veut pas sortir alors je continue à inspecter la maison. Je balance tout par terre dans ma chambre, je comprends pas. JE COMPRENDS PAS. Je comprends pas parce que hier quand je suis rentrée, je suis allée directement dans ma chambre. Alors elles sont dans ma chambre mes putains de clefs de merde. Je le sais. Je cherche encore et j’râle copieusement. « Fais chier ». « Fais CHIER ! C’est pas possible ». Je ressors dehors, avec la chatte qui s’colle à moi et miaule et manque de se prendre un coup de chaussure de sécurité. Mais faut pas taper nos amis les animaux qu’elle a dit Brigitte Bardot. Je retourne ma voiture d’un bras, je secoue, toujours pas de clefs.

 

Ma maman apparaît à la porte en peignoir. Je comprends à ce moment que j’ai peut-être bien râlé trop fort. Mais je suis de mauvaise humeur. Alors forcément, je continue de râler. Elle me dit de prendre l’autre voiture. D’accord, je veux bien moi, mais mes clefs elles sont où hein ? Tout ce qu’elle trouve à me dire avant que je parte c’est « Calme toi ! Et sois calme avec la voiture ». Hého Mamie, je vais pas te la casser ta voiture. Le genre de trucs qui allait me calmer tiens. Mamounette elle a pas compris qu’il faut surtout pas me dire de me calmer quand je suis énervée parce que moi je me crois Très calme. Je prends donc l’autre voiture, un paquebot d’au moins 18 m de long. Pis évidemment, ma mère, c’te rase motte, elle a laissé le siège collé au volant et qu’en j’y suis rentrée, PAF le genou parce que voilà, je passe pas dans le siège adapté à la morphologie de Mamounette qui rase la moquette.

 

Du coup je pars quand même au boulot, sur le trajet mon téléphone fait bip, ma mère me dit qu’elle a retrouvé mes clefs en langage sms. MAMOUNETTE TU POURRAIS FAIRE UN EFFORT ET ECRIRE LES MOTS EN ENTIERS BORDEL. Et j’arrive à l’heure, mais pas avec la bonne voiture. Une collègue m’accueille avec un grand sourire en me disant « T'as cassé ta voiture ? ». ET DE QUOI JE ME MÊLE ! JE VIENS AVEC LA VOITURE QUE JE VEUX D’ABORD. Encore une remarque de vieille ça. J’vous jure ! Je lui dis, toujours de mauvaise humeur, « J’ai perdu mes clefs ». Elle comprend vite que je ne suis pas disposée à la plaisanterie mais elle ajoute un banal « Ca nous arrive à tous ! ».

 

Donc la greffe définitive, c’est décidé.

 

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Commentaires
E
les matins comme ça, mon chérichounet évite de me parler..... mais apparremment ta maman n'aarive pas encore à s'y faire ! lol ça doit être un truc de mère, la mienne elle fait pareille !! relol
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C
On sens le vécu ... et ça rappelle des souvenirs.<br /> <br /> De plus, une fois que tu as compris que tes clefs, c'est du primordial, de l'indispensable pour l'organisation de ta journée ... et pour ta santé mentale, tu finis par adopter un lieu où tu les colle en permanence pour les retrouver à chaque fois : une petite assiette placée à un endroit stratégique, un vide-poche, enfin quelque chose qui fait fonction.<br /> <br /> Le problème ensuite se reporte sur un autre objet indispensable : ton portable, ta carte de crédit, etc. c'est assez ouvert de ce côté là.<br /> <br /> Parfois, c'est même ta soucoupe ou ton vide poche qui disparaît, lorsque mamounette a décidé que c'était dégueulasse et qu'il fallait le ou la nettoyer.<br /> <br /> Bref, c'est sans fin.<br /> <br /> Faut faire avec.
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