Et pendant ce temps là, à Moureuze...
Wawamours, wawaagloire et surtout Wawaabeauté.
"Amoureuse" en voilà un grand qualificatif. "Amoureuse" est en ce qui me concerne synonyme de "compliquée", -ce qui est probablement une norme compte tenue de toutes les histoires pittoresques que j'entends ou lis à propos de cet état sentimental. "Amoureuse" est intense. Souvent trop. Sourires, espoirs, -faux ! -, larmes et solitude. Des rêves plein la tête, irréalisables. Chaque fois que je tombe amoureuse c'est exactement le même scénario.
C'est toujours pareil. Un regard échangé, - oui vous pouvez sortir les violons-, avec une personne que j'apprécie beaucoup pour une raison ou une autre et PAF la Wawaa. CLING. PATAPOUF. CRACK -et pas crack crack-. POF. BOUM. TOC TOC. PIF. PLOUF. CRICK. BADABOUM. Je fonds. Éclair. Je me sens happée joyeusement. Cela dure quoi? 2? 3? 27? 48 secondes? Pas plus. Cela reste suspendu.
Le monde extérieur n'existe plus. Et sur le coup je ne sais pas ce qui m'arrive. Je ne le comprends que bien plus tard car je suis incapable d'analyser cette chose quand elle me tombe sur le coin de la figure. A ce moment là, il n'y a plus que moi et lui présents, je sens cette envoûtante et agréable chaleur traverser mon corps et mon cœur, -vous pouvez encore sortir les violons-. Ils appellent ça un coup de foudre, les gens.
Moi j'appelle ça de la niaiserie pure et dure, et je dis ça juste pour faire fièrement l'insensible que je ne suis pas. En général, je n'y crois pas trop, je rêvasse quand même un peu. Mais surtout, CHUUUUUUUUUUUT! Je ne dis rien, je ne montre rien. Ca marche comme un bouclier laser, rien ne m'atteint, rien ne me transperce en apparence.
Pis un jour SPLOUTCH. Ca déborde. Je dis tout, comme ça sur un coup de tête. Je me prends un râteau 10 fois sur 10 et paf on n'en parle plus. A peu de chose près qu'il m'arrive la plupart du temps qu'il me faille un certain temps, très long temps, le temps que l'emporte le vent, car il faut laisser le temps au temps, un très très très long temps pour me désamouracher. Ce processus post-ratification passant chez moi par une phase émerveillée "Il m'a mis un râteau, mais c'est un homme formidable". Et c'est dans ces moments là que Laetitia me dit ironiquement "Ah, bah oui, c'est sûr, la t'es vraiment mais vraiment plus du tout amoureuse."
Non, je ne suis plus du tout amoureuse de personne, je le jure sur la tête de mon chien, - comment ça le chien mort ça compte pas? - et le léger frétillement qui se fait sentir lorsque qu'on prononce son prénom n'est qu'un mécanisme post-sentimental activé par un stimulus basé sur un ressenti passé qui ravive le souvenir d'un frétillement d'antan. C'est clair non?
Bref, comme disait Pépin, amoureux de Pépinette, tout ça pour dire que ma vie sentimentale n'a absolument rien de trépidant et qu'il est inutile de me poser les fatidiques questions "Et tes amours?", "T'as rencontré l'homme de ta vie à cette soirée?", parce que LES WAWAMOURS SONT DANS LE FOUR ET QUE POUR L'INSTANT JE COMPTE BIEN LES LAISSER CRAMER…gniak gniak. Je m'aime moi, c'est déjà ça !
R.A.S, vous pouvez circuler !