Week-end Magnoacais (1)
Samedi soir j'étais invitée à manger chez une collègue avec une autre collègue et leurs copains respectifs, ainsi qu'un autre couple. On m'avait dit "Après on ira à la fête à …". "Pourquoi pas." avais-je répondu. Voici le déroulement de ce fabuleux (ou pas) week-end en plusieurs parties.
Episode 1 : boulot boulot …
Samedi, ça me disait pas de travailler, et pourtant il le fallait.
La matinée avait commencé sur les chapeaux de roues. Beaucoup, beaucoup de choses à mettre en rayon, mais pas moins que le samedi précédent. Genou qui me titille. Mais il peut pas me foutre la paix ce genou mal foutu? Une collègue qui n'avait pas grand-chose à mettre dans son rayon est venue m'aider. Chic, de l'aide ! Je n'allais pas m'en plaindre. Sauf que le terme "aide" est difficilement utilisable. J'ai MA façon de procéder, MON organisation et elle voulait m'imposer la sienne tout bonnement, et ça avait tendance à irriter tout ce qui avait accès à mon système nerveux central.
Mais que faire? Plus âgée que moi, je ne suis pas sa supérieure hiérarchique, elle n'est pas ma supérieure hiérarchique…Délicat. Je la laisse faire sa vie, tant qu'elle avance et se met pas dans mes pattes peu importe. Je continue MON truc. Elle ne semble pas comprendre ma façon de procéder. Pour être plus claire et que vous vous compreniez, quand j'ai pris ce poste, on m'a expliqué que les rayons devaient être prêts pour 9h : "prêts" signifie "chargés, rangés avec tous les produits au maximum avancé sur le bord", avec un visuel commercial impeccable donc. Or cas de grave bourre, je fais les avancées en même temps que je charge, histoire de ne pas me déplacer une seconde fois et dans un rayon et à l'endroit où des avancées sont nécessaires.
Je gagne du temps et une fois qu'un rayon est terminé, je n'y reviens plus, BASTA. Dans sa façon de procéder à elle, il faut tout charger d'abord et faire les avancées après. Comme mes rayons s'étalent sur trois allées différentes, cela me ferait à chaque fois revenir sur mes pas, et je préfère à la limite avoir deux rayons terminés pour 9h00 et un rayon que je fignole à l'ouverture, en l'occurrence le rayon vins /alcools beaucoup moins désordonnés que les autres en général et qui est faisable en présence de clients dans le supermarché. Cette collègue, somme toute adorable, est quelqu'un de très stressé et stressante, c'est comme bailler ou comme un fou rire, c'est communicatif. Je préfère, dans ces cas là, qu'on ne m'aide pas, je m'en serais de toutes façons sortie au bout du compte même si je sais que cela partait d'une très bonne intention !
J'ai quand même gagné 10 minutes par rapport à d'habitude, mais aussi un bon 18 de tension. A 10h je me suis cassée. Pas une minute à perdre : il me fallait rentrer chez moi, me doucher, me brusher, manger et repartir à 12h35 pour le boulot car je reprenais à 13h…en caisse! LA COURSE. Ne rentrant pas chez moi le soir, il me fallait en quelques sortes me préparer à l'avance.
Je crois que c'est l'un des plus longs samedis après-midi que j'ai eu à passer au boulot. Rien à faire. Nous avons pu faire les avancées dans quasiment tous les rayons, balayer toute la réserve et la ranger…Où étaient donc les clients? C'est vrai qu'il n'y a jamais vraiment grand monde à cette époque là du mois : les gens n'ont plus de sous et attendent la tombée de leur salaire. Et puis il faisait un temps sublime, et puis les temps sont durs, alors les gens préféraient probablement en profiter plutôt que de traîner dans un supermarché où la petite laine est obligatoire si l'on ne veut pas geler sur place. Et nous, on attendait, désespérément.
Quand 19h30 a sonné, après avoir compté une à une les heures qu'il restait à bosser, c'était le soulagement collectif. Et là, direction la maison de ma collègue pour des aventures qu'on qualifiera de "trépidantes"…
Dans le prochain épisode découvrez la pizza aux gésiers, la fontaine à cocktails et l'ambiance unique des bals disco …
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