Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un peu de tout et de rien !
Archives
14 décembre 2009

L'expérience Métro-RER d'une gersoise ...

Ce n’était pas la première fois que je goutais aux trépidantes émotions de la rame de métro. J’en avais déjà eu deux brèves expériences : la première à 10 ans en compagnie de mes parents et de ma sœur et qui m’avait laissé en souvenir un brouhaha redondant, la seconde, il y a 3 ou 4 ans m’avait fait découvrir les joies de la foule parisienne en allant « Aux Halles ». Je n’avais jamais vraiment eu envie d’y remettre les pieds, à vrai dire.


Ma campagne gersoise me donne du calme et de l’air pur et frais, et même si pour se rendre en ville il faut obligatoirement faire usage de voitures ou d’autocars, je ne nie pas qu’une présence un peu plus accrue des chemins de fer faciliterait les allées et venues dans mon département… mais je préfère comme ça. N’abimons pas nos paysages campagnards, laissons leur ce luxe d’être encore imbibés de la beauté de la nature et de ne pas être enlaidis de câbles et autres bâtiments parallélépipédiques parfois ternes ou trop lumineux. Laissons la ville, qui a ses charmes elle aussi, aux citadins, et la campagne aux campagnards sans empêcher les uns d’aller visiter les autres.


Le métro et le RER, sont, il ne faut pas manquer de le préciser, de formidables moyens de transports en commun qui permettent de traverser aisément la région parisienne d’un bout à l’autre (sauf quand il y a des pannes, mais rien n’est infaillible en ce monde, sauf le grand ordinateur, évidemment), pas forcément pour très chers et en évitant l’utilisation de nos polluantes voitures ainsi que les affreux embouteillages interminables qu’elles occasionnent sur le périphérique et dans le rues de la capitale.

Le métro, quand on goute à son côté pratique et sa facilité, on a du mal à s’en passer. Pourtant, malgré ce côté positif, je n’aime pas le métro.

Quand vous êtes à l’intérieur et que le véhicule entame son avancée bruyante dans les sombres galeries souterraines, il n’est pas bon d’être claustrophobe. J’ai eu pu ressentir quelquefois la légère panique d’être enfermée dans une petite boîte sombre filant à toute allure, secouante. Ce qu’on y voit en dehors des quais plus ou moins colorés, ce sont de longs et mornes murs gris, noirs, parsemés de câbles, c’est laid…


…mais tout est relatif et il n’est pas obligatoire que ce qui est pratique et utile soit d’une esthétique époustouflante même si nous préférons parfois joindre l’utile à l’agréable.


J’avoue que ce que j’y préfère c’est l’incroyable chaleur humaine qui y règne. Les visages sont fermés, les sourires absents, les gens courent. Ils bousculent à tout va sans se retourner. Quand vous vous excusez de leur avoir déboîté une épaule par inadvertance (déboîtement réciproque, évidemment), les gens n’y prêtent aucunement attention, vous ignorent ou prennent un air surpris comme si ce n’était pas convenable de s’excuser. Ou alors c’est que peut-être, dans la cohue des événements tout le monde est pardonné d’avance. Optons pour l’optimisme de cette solution.

La chaleur vaut aussi au sens propre de l’expression. Le métro est un excellent compacteur d’humain. Souvent, dans le métro, vous voyez passer des rames archi pleines, les visages presque collés aux vitres et grimaçants de compression. Ils sont tous fermement blottis les uns contre les autres, comme c’est mignon. Vous choisissez la prochaine vague qui doit passer rien que 5 petites minutes plus tard, ne voulant pas aggraver le surplus d’individus et suffoquer collectivement.


Mais le train suivant promet un peu plus de monde encore et il en est de même pour le prochain. Alors vous renoncez à respirer correctement le temps de rejoindre votre arrêt. Vous vous engoncez dans cette masse humaine, vous vous collez à d’autres corps qui suffoquent légèrement et qui rêvent d’un peu plus d’espace aussi. Ceux qui suivent le mouvement derrière vous, vous poussent et vous écrasent sans scrupules. C’est normal.


Et dans les couloirs, n’oubliez pas de serrer à droite sur les escalators ! On vous double allègrement sur la gauche en courant, parce qu’évidemment courir sur l’escalator permet d’arriver plus vite que courir sur l’escalier qui est juste à côté. Certains n’ont tellement le temps de rien, sont tellement pressés, stressés, opprimés par le temps qui passe qu’ils en sont même à se couper les ongles en marchant vers une correspondance. J’ai été témoin de cette scène émouvante de l’homme qui, muni de son coupe-ongle, se faisait sa petite manucure en marchant à toute vitesse dans un couloir. J’étais admirative d’une telle polyvalence.


Et parfois, dans les couloirs, la chaleur humaine vous poursuit quand un homme qui vous double et que vous ne connaissez aucunement en profite pour vous coller une bonne main aux fesses, empoignant votre rondeur et filant à toute allure juste après.



Y’a pas à dire, pour une campagnarde gersoise dans mon genre, le métro, c’est plein de nouvelles sensations…

Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Publicité