[Mon voyage en Suisse] La non-randonnée.

Le samedi 14 Juin je suis partie en montagne avec un ami. Partis vers 9h30, après avoir acheté de quoi faire un pique-nique, nous avons décidé d'un commun accord de nous rendre au pic de Blanchard qui se trouvait au dessus du lac Léman que je rêvais de voir du haut des montagne!

Munis d'un petit livre guide qui nous indiquait qu'il fallait aller jusqu'au village de Novel en passant par le village franco-suisse Saint-Gingolf, nous avons roulé autour du lac Léman.

A partir de Novel, où nous avons croisé alentours de 10h une fanfare en train de boire, il fallait compter 8 virages en épingle, -tout en sachant que la notion de virage en épingle est très relative-, pour songer à tourner à droite et trouver le point de départ de la rando.

Nous nous sommes garés entre deux voitures sur un petit parking caillouteux. Bâtons de marche ajustés (je l'ai d'ailleurs très mal fait) et déjà le paysage était fort joli.

Le tout était maintenant de trouver la bonne route, le bon chemin, le sentier de randonnée. Pour commencer, nous nous sommes trompés de sens et avons croisé une saucisse de Toulouse sur pattes qui hurlait comme un putois hystérique.

Nous avons rebroussé chemin à 50 m nous doutant que ce n'était pas le bon chemin. C'est alors que nous avons trouvé les petites balises jaunes censées indiquer le chemin.

Arrivés dans ce qui, ma foi, ressemblait for à une propriété privée, un chien nous accueille. Cette fois il s'agit d'un vrai chien, avec une vraie taille, des vrais poils et une vraie odeur de poney décomposé. Un autochtone suisse ou savoyard nous a indiqué le chemin en précisant, avec un accent lent typiquement du coin : "c'est un peu graaaas, mais c'est pas dangereuuuux".

Nous nous sommes donc engoncés dans la forêt malgré le temps gris. Un peu gras le chemin! Voire beaucoup! Plus petit que la largeur de nos pieds, boueux à souhait avec le flanc de montagne juste au bord. C'était peut-être un peu exagéré de dire que ce n'était pas dangereux. Les bâtons de randonnée nous ont sauvés bien plus d'une fois il me semble.

Dans le livre il était indiqué que le sentier était balisé jaune. Mais où étaient donc ces fameuses balises? En passant dans les couloirs d'avalanche nous pouvions admirer le paysage montagnard parsemé de nevets qui se dévoilait derrière la grisaille mobile.

Et chose extraordinaire, nous avons eu cette chance de croiser un chamois à trois mètres de nous. Mais il a détalé tellement vite qu'il n'a pas été possible d'immortaliser ce moment. Par contre il y avait un bleuet ! Et vous savez bien que je ne pouvais pas m'empêcher d'en garder un souvenir.

Mais l'orage a commencé à se faire entendre discrètement. Un peu sournois. Imprudents que nous étions de traîner en montagne par ce temps gris et si un terrain si glissant, et c'est pas peu dire. Nous avons donc sagement fait demi-tour sur ce sentier boueux avec comme à l'aller moi à la traîne ! Retour vers le départ ! Sauf que nous n'avons pas repris le même chemin qu'à l'aller et que nous avons retrouvé les petites balises jaunes sur un chemin un peu plus bas que le premier…mais pas moins glissant !

Nous sommes donc repartis un petit peu déçus. Mais nous avons recroisé nos amis de la fanfare qui picolaient encore deux heures après notre premier passage et une maison verte plutôt surprenante.

Pour nous consoler de ce fabuleux raté, nous avons décidé d'aller faire un tour à Evian. Mais avant il fallait manger ! Les estomacs criaient famine ! Nous nous sommes arrêtés au bord du lac Léman du côté français, qui il faut le dire est vraiment moins bien aménagé que le côté suisse.

Quant à Evian? Ce n'est pas spectaculaire. C'est assez rupin. Lausanne n'est pas moins rupine mais ça se voit moins. En revanche, comme toujours, j'ai beaucoup aimé cette vue sur le lac, ses bâteaux …

Prochain article sur mon voyage en Suisse : Wawaa en Suisse? La preuve !