Magnoac III (suite et fin ! )
Souvenez-vous de l'épisode 2, de la pizza, des cheveux verts et de la piste de danse et de mon popotin remuant…
Episode 3, le dernier : MAIS QUE FAIT LA POLICE?
Un homme et une femme à moitié dénudés, ou quasiment dénudés, -tout dépend ici de la capacité d'appréciation de l'observateur et de sa conception de la nudité vue au travers de son éducation possiblement judéo-chrétienne ou au travers d'un évolution des mœurs au XXI ème siècle pouvant le conduire à dire "ha non, elle n'est pas "à poil", elle a un string" ou encore "Mais c'est impudique ! Sont string ne cache presque rien!"-, se dandinaient donc de manière extrêmement sensuelle et évocatrice que je traduirai par "appelant au viol et donnant une image plutôt péjorative de la sensualité, de la féminité et de la virilité", -et c'est mon point de vue d'observatrice désoeuvrée par ce genre de spectacle rendant fou d'excitation ceux et celles qui regardent cette danse dénuée de tout sens artistique-. Le monsieur parfois nous montrait son cul en abaissant son boxer afin que nous puissions vérifier qu'il avait effectivement une magnifique ficelle noire qui lui coupait l'entre-fesse et cachait son trou du cul, que nous ne voulions PAS VOIR, enfin que je ne voulais pas voir du moins.
La madame secouait très mal ses fesses pour imiter les danseuses orientales ou africaines.Ca lui faisait vibroter la chair, timidement. Elle aussi nous montrait parfois sa raie du cul sur laquelle siégeait une magnifique ficelle. Son string était sur le devant orné de poil blanc, probablement des purs poils de chèvre de Patagonie ou des poils de mammouth du grand Nord. Elle dandine, elle dandine, elle dandine, se pelote les nibards, fait semblant de retirer le haut provoquant un tsunami baveux, -peut-être pas que baveux, mais ça ON VEUT PAS SAVOIR-, chez l'assemblée masculine de l'assemblée, puis se refuse à montrer ses tétons : c'est bien connu, faut jamais montrer ses tétons, sinon après y'a plus rien à cacher. Pis bon, il faut avouer qu'elle avait pas une poitrine extraordinaire, ça aurait peut-être tout gâché. De temps en temps les deux strip-teaseurs s'adonnait à des faux coïts genre "nous on est des cochons fous du cul de la baise et on vous nargue car ce soir on va grimper à deux au 777 ième ciel pendant que vous vous cuverez votre bière dégueulasse". Ca frétillait de la ficelle quoi. J'aime pas trop tout ça, cette exhibition réductrice. Ils sont regardés pour leurs corps et la possibilité qu'ils ont de les montrer peu vêtus. Pendant que mes acolytes féminines hurlaient "SALOPE" à la madame qui s'tripotait/dandinait , mes acolytes masculins avaient la bouche ouverte d'admiration, j'attendais. Pendant que mes acolytes masculins traitaient le monsieur qui s'tripotait/dandinait de "Blaireau", mes acolytes féminines poussaient des cris stridents d'ado prépubères ayant aperçu au loin Patrick Bruel, ou voyant pour la première fois un homme presque à poil, j'attendais. Il en faut peu pour exciter la foule. A mon prochain spectacle, promis, juré, je montre mon gros orteil droit.
Les deux gogo dancers de la mort qui tue, l'une pointant des tétons et l'autre ayant le boxer bossu (parce qu'apparemment ça les excite aussi ! ), balançaient des cadeaux ridicules dans la foule en délire. Parmi ces cadeaux ridicules des chapeaux à pois , des chapeaux de paille, des ballons titi ou ayant une forme débile connue, des colliers fluorescents…bref, des trucs pourris quoi.
A. voulait un cadeau, mais ils n'atterrissaient que dans les mains de ceux qui étaient très proches de la scène et qui pouvaient toucher les deux zigotos plus trop habillés. Dans un élan de bonté, en voyant un collier fluorescent voler vers moi, j'ai pris le risque de l'attraper, me confrontant au regard noir et déçu d'une demoiselle qui allait elle aussi l'attraper. J'ai réussi et je l'ai donné à A., heureuse de ce magnifique présent. Il en faut peu pour être heureux.
Et puis on a vu not' ancien collègue, C. Un type aussi costaud que moi, 110 kilos, massif, mais pas "gros", rugbyman, et de surcroît extrêmement drôle. On a bien rigolé, surtout quand il piquait les chapeaux des autres autour de lui, poussant des cris d'indignation en voyant miss à poil se dandiner sur la scène et acceptant avec joie de danser la danse des canards avec moi. C'est un mec bien. Voilà ce que je dis.
La soirée a terminé avec une jeune fille sur la scène avec monsieur tout nu (ou presque) et un jeune homme sur la scène avec madame toute nue (ou presque). Ils avaient l'air aux anges. Les scènes que j'ai vu ne peuvent être décrites pour ne pas heurter votre sensibilité. Je me suis imaginée à la place de la gogo danceuse qui mettait sa jambe sur le monsieur assis sur une chaise. En me disant que si je lui claquait mon mollet bien copieux ainsi sur la poitrine, je lui aurais sûrement brisé les côtes. Ca aura eu au moins l'avantage de me faire sourire.
Après les choses se sont dégradés. Des histoires de couple. Oui encore des histoires couple. Décidément, les couples c'est la crème du chiant ! L'homme d'une amie d'une collègue dansait avec une autre demoiselle et la demoiselle l'a pris par la main et l'a emmené pour soi disant fumer dehors. ET LA C'EST LE BIG DRAME DES FEUX DE L'AMOUR GLOIRE ET BEAUTE QUE C'EST PAS QUE A LA TELE ! Tous cuits comme des tonneaux de vinasses, ils n'avaient soit plus une très bonne perception des choses et des intentions, soit ils en faisaient des tonnes pour des brindillettes d'arbuste nain. La copine de l'homme présupposé adultère engage la conversation avec la présupposée aguicheuse, déjà qualifiée de belle salope. Larmes, cris, blabla. L'homme présupposé trop plein d'hormones mâles s'isole et boude comme un gamin. Et ma collègue et son homme sont en désaccord sur le sujet. Deux disputes conjugales d'un coup, là c'est top moumoute et ça en devient limite un très bon scénario pour le prochain scénario "Magnoac Beach" !.
A. et moi les abandonnons à leurs absurdités grandissantes et trouvons sur notre chemin le monsieur qui avait eu droit de partager des moments intimes avec la strip-teaseuse. Saoul, il nous raconte son aventure avec des détails très intéressants. Il explique qu'il a eu le droit de lécher de la chantilly sur la madame et qu'elle lui avait mis de la chantilly sur la cuisse pour la lécher elle aussi. Sauf que lui nous dit "Moi j'avais faim, alors j'ai récupéré la chantilly sur ma cuisse et je l'ai mangée pendant qu'elle faisait son bidule". Il explique aussi qu'il a menacé plusieurs fois la madame de la choper et de l'amener dans sa voiture si elle continuait à le provoquer avec ses fesses à l'air et qu'il a pas arrêté de lui dire "hey mais j'ai une copine moi ! hey non je veux pas te lécher les tétons.". C'était hilarant.
3h50. Les deux couples continuent de s'engueuler sans vraiment argumenter. La fille supposée aguicheuse tente de s'expliquer, le mec de la fille supposée aguicheuse vient s'en mêler en disant qu'il fallait pas s'emballer et qu'il avait totalement confiance en elle. Ca croustille , ouh ! CA CROUTILLE !.
Avec monsieur Chantilly et A. on s'dirige vers un rebord où on peut poser nos fesses. Nous sommes dehors, il ne fait pas froid. Et là les aventures continuent… Une madame bourrée, qui avait fumé un joint (elle nous l'a dit) arrive et commence à se vanter "Moi j'ai bu, j'ai fumé un joint, ça fait surement une heure que mon mari me cherche. Et bah moi je suis mère de 2 enfants et ça fait 4 ans que je suis mariée, et tu vois j'ai fumé un joint. Je vais m'asseoir avec vous. Vous permettez?". Pathétique. Euh, tu te tapes l'incruste là? Bon ok, tape toi l'incruste, mais si tu sors une seule saloperie de ta poche, je fais un esclandre. Elle commence à nous expliquer que si son mari la trouve il va être très méchant avec elle. Et en parlant du loup, le voilà qu'il débarque en moins de deux. "TU TE RENDS COMPTE DU SOUCI QUE JE ME FAISAIS ? C'EST TOUJOURS PAREIL SI JE TE LAISSE PARTIR EN MOINS DE 15 MINUTES TU FUMES TON JOINT ET TU RESSEMBLES PLUS A RIEN". Elle se met à gueuler aussi. Il regueule. Elle regueule. Il regueule. A. et moi gênées préférons nous éloigner. Et là il se tourne vers nous et dit "HEEEEEEE VOUS ETES PAS OBLIGEEEES DE PARTIIIR HEINNN, RESTEZ !". On se dit qu'il faut pas énerver le monsieur. Non, il ne faut pas. Nous restons. Mais monsieur Chantilly qui nous aime bien, n'a pas aimé la manière dont il nous a parlé et s'emballe à son tour en se mêlant de la conversation. Ca sent le canard cramé. Ca sent le sapin cuit. Ca pue la bagarre. A. attrape Monsieur Chantilly par le t-shirt et nous le poussons toute les deux vers la route, vers sa voiture, espérant le calmer. On y arrive par force de persuasion. Le mari en colère continue d'admonester sa femme et vice et versa.
4h30. La fatigue commence à se faire sentir. Les disputes continuent. Monsieur Chantilly cuit comme un fût d'bière de 40 Litres prétend pouvoir conduire. Les gens tout autour semblent nerveux. Ca hurle partout. Ils veulent se casser la gueule. Se péter la tronche. Se trucider. Moi je veux partir. J'aime pas, j'aime pas cette ambiance. Et c'est là que je me dis que c'est dommage que les contrôles de police n'aient pas lieu à ce moment là sur le parking histoire de pas laisser les gens reprendre la voiture complètement bourrés, histoire qu'ils ne se tuent pas, histoire qu'ils ne tuent pas. Je me dis que c'est dommage que l'alcool soit si consommé et si consommable, que les gens ne sachent pas faire preuve de raison, que les gens abusent. Résultat : une soirée qui m'avait jusque là bien amusée a fini par me dégoûter complètement parce qu'elle a fini en violence verbale, en violence physique et aussi peut être en drame compte tenu de tous les gens inaptes à conduire que j'ai pu voir repartir. Dommage…
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