Fontaine du Vaucluse (1) : rater une randonnée, ça c'est fait !
Quand j'ai su que j'allais partir en vacances en Provence, j'ai immédiatement planifié une visite de Fontaine du Vaucluse. Dans mon enfance, j'ai dû y aller des dizaines de fois pour une promenade en famille, grimper jusqu'au gouffre, redescendre, regarder les moulins à eau tourner inlassablement. J'en avais que d'excellents souvenirs. J'y avais remis les pieds plus grande, il y a quelques années, mais à cette époque je n'étais pas encore si attachée à contempler ce qui m'entoure. Y aller avec Denis était une évidence… et y faire une randonnée aussi. Tout ne s'est pas exactement déroulé comme je l'avais prévu, mais nous y avons passé une formidable journée entre aventure de randonneurs, flâneries, découverte (redécouverte …) et émerveillement !
Fontaine de Vaucluse est certes un lieu très touristique comme habituellement je ne les aime pas, mais, - et je ne sais pas si c'est le fait d'y avoir crapahuté depuis toute petite -, j'adore. Fontaine de Vaucluse c'est là où jaillit la Sorgue d'on ne sait trop où. Gardons le mystère autour de cette place splendide où l'eau est divinement claire et où il fait bon gambader.
J'avais donc trouvé un itinéraire de randonnée sur internet qui me paraissait abordable. Donc, le jeudi 23 Septembre 2010 à 9h30 du matin, nous étions sur place bien décidés à entamer comme il se doit la balade ! Nous avons traversé la place de la colonne comme indiqué sur le plan, puis le pont par-dessus la Sorgue.
Et ? Nous avons peiné à lire le plan. Du coup, nous n'avons pas trouvé le bon sentier. Du coup, nous sommes allés demander à l'office du tourisme. Et là on nous a dit qu'il fallait couper à travers maison pour rejoindre le château et le contourner. Alors nous avons obtempéré, nous dirigeant vers cette belle ruine perchée sur son rocher à travers des escaliers et autres sentiers caillouteux glissant, c'était trop trop trop l'aventure quoi !
Il était question de contourner le château et non pas de le visiter. Mais nous, on est pas des gens comme ça, nous on s'invite quand on croise ce genre de bâtiment. Surtout qu'avec la vue qu'on avait, ç'aurait été idiot de ne pas s'incruster là !
Et sur un des rebords d'un mur, deux autochtones poilues, à la belle barbiche, nous observaient, tranquillement, d'un air de dire "Encore des visiteurs ? Mais ils ont que ça à foutre les gens ?".
Je reviendrai de toutes manières sur le château plus tard. Parce que ça vaudra bien un article entier sur le sujet. En plus il a même une truculente histoire. On va pas s'amputer de ça quand même. Et puis là, je raconte la randonnée qui n'en fût pas une. Bref. Donc, après cette agréable visite, nous avons essayé de retrouver le sentier censé contourner le château, mais il y en avait plusieurs et nous avons peiné à trouver un chemin qui nous paraissait être le bon. Nous avons laissé les biquettes tranquilles, et nous avons vaillamment repris la marche se doutant bien que nous n'allions pas faire une vraie randonnée. Et alors ? Nous étions en vacances et nous faisions comme est-ce que nous le voulions, PARFAITEMENT. Nous avons quand même chercher à trouver la cabane de pierre sur la gauche, mais il y avait des tas de pierres partout à droite et à gauche qui ressemblaient à des cabanes. Alors on a marché.
Et donc, nous avons marché et marché entre les arbres, jusqu'à ce qu'on trouve deux chemins. On a pris celui de droite et on a continué à marché. Et puis d'un coup, on a décidé, comme ça, parce qu'on est des fous, de prendre un sentier un peu pentu vers la montagne. Ouais. Comme les chevrettes. Sauf que moi, je suis pas une chevrette. Au programme profond paysage verdoyant, rochers saillants et grand ciel bleu, l'idée était bonne. Même si arrivés à un certain endroit, nous nous sommes dits que ça ne ressemblait plus du tout à du chemin de randonnée, encore moins pour des inexpérimentés de notre genre et ce , même s'il y avait des tas de cailloux qui semblaient pas avoir été assemblés là par dame nature mais plutôt par l'homme baliseur.
Et après ? Beh, nous sommes revenus sur nos pas. Hein ? Pour rejoindre le grand chemin où nous avions bifurqué pour grimper jusque là. Et une fois les deux directions à droite ou à gauche retrouvées … on a décidé de tester à gauche. Le truc le plus imprudent qu'on ait jamais fait. C'était bien trop abrupte et le chemin n'était clairement pas assez défini. Même si j'ai vu un bout de roche qui me plaisait au dessus de la tête dans la montagne, j'ai vite redemandé à ce qu'on retrouve un chemin un peu plus adapté à ma condition physique de mémé. MAIS c'est bien beau de descendre, faut-t-il encore pouvoir remonter. Là c'était presque escaladé, j'ai collé le corps à la terre et j'ai grimpé comme un petit singe !
Midi approchant, nous avons décidé de repartir vers le château et un peu avant on s'est trouvé un petit coin sympa pour ingurgiter notre jambon, notre pain, nos tomates et notre concombre.
Nous sommes ensuite redescendus vers 13h vers le village, laissant le château sur son rocher …
La suite au prochain épisode…
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