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Un peu de tout et de rien !
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6 août 2009

Canon Powershot SX100 IS, le retour !

Il m’avait joué un sale tour le saligaud ! Un sale tour ! Tomber en panne en plein milieu de l’été comme ça, me faire ça à moi qui l’aime tant et lui donne l’occasion de voir plein de belles choses. C’était indigne de lui. Mais bon, quand il s’est obstiné à me dire « Erreur Objetif, redémarrez ! » comme je vous l’ai déjà expliqué, j’ai très vite cherché la garantie, appelé Canon et je me suis rendue dans la boutique de réparation la plus proche qui était agréée Canon. Et j’attendais. J’attendais depuis 10 jours des nouvelles de mon tendre et adoré appareil photo numérique qui lui a un zoom X10… Heureusement, pendant ce temps d’attente, j’ai eu le droit d’utiliser le petit appareil photo que mes parents venaient de s’offrir. Ouf ! Je crois que sinon, je n’aurais pas tenu le coup !


Au moment où je voulais appeler le réparateur pour savoir où cela en était, j’ai reçu un e-mail de ce dernier m’indiquant que mon appareil était à nouveau en service que je pouvais venir le récupérer. Mais j’étais trop fatigué à ce moment là pour me taper presque 2h de route après le boulot alors j’ai répondu que j’allais venir le chercher la semaine d’après. Je ne voulais pas me tuer en voiture avant d’avoir au moins constaté que l’objectif avait de nouveau des érections, vous comprenez ! Alors attendre 4 jours de plus, me parut raisonnable.

C’est donc ce mardi que je suis allée le rechercher. Je finissais à 10h au boulot et en comptant au maximum 1h45 de route, je savais que j’arriverai 15 minutes avant fermeture. Une grosse matinée estivale de boulot, pour changer un peu, hein. Mais j’ai été aidée par une collègue efficace qui avait moins de marchandise que moi. Qu’elle soit louée ! Je n’ai plus mon assistant assisté avec moi, et heureusement, j’avance plus vite toute seule ou accompagnée d’une de mes collègues comme c’était le cas mardi. Du coup, j’ai mieux vécu la matinée, d’un point de vue psychologique, mais du point de vue physique j’étais quand même un peu amoindrie. J’ai quand même pris ma voiture, et je suis partie directement du boulot avec mon casse-croûte dans la glacière parce que je savais que j’allais aller tester mon appareil dans la ville où je me rendais : Verdun sur Garonne dans le Tarn et Garonne. Quand j’avais mené mon appareil, c’est ce que je m’étais dit immédiatement « Oh bah quand je viendrai le rechercher, je visiterai cette ville qui a l’air fort jolie ! ».

Je suis partie du boulot à 10h15. Autant vous dire qu’il ne fallait pas que je traine ! Je n’ai donc pas trainé. Apparemment, je n’ai pas fait d’excès de vitesse, il ne me semble pas en avoir fait. Peut-être ai-je chatouillé le 100km/h de temps à autre sur la belle nationale, mais ce n’était pas volontaire. Et puis Titine 2, elle m’a montré que quand elle veut, elle arrache l’asphalte.

Quand je suis arrivée à 23 km de la cible et qu’il était déjà 11h25, je me suis dit que c’était foutu, qu’il suffisait de plusieurs tracteurs, d’un camion … Mais j’y ai cru ! Oui j’y ai cru ! Déjà, à un moment j’ai pensé me tromper de route. Quand j’ai recroisé le Pigeonnier que j’avais vu la dernière fois et pris en photo avec l’appareil de mes parents par la fenêtre de la voiture.

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Sauf qu’un peu plus loin, il fallait tourner à gauche. Et moi, je ne m’en souvenais pas ! Crotte de mammouth en bois ! J’ai donc croisé la direction au moment où j’étais derrière un gros camion qui sentait pas bon. Là, je n’avais plus d’espoir. Je me résignais à manger sur place et attendre 14h, heure de la réouverture de la boutique. Mais j’ai constaté que sur le bas côté herbeux, à un moment, je pouvais m’arrêter, faire demi-tour. Bon sauf que y’avait un virage sur la gauche et que ça craignait juste un peu du boudin. Mais avec un bon gros coup d’accélérateur, j’pouvais me dépêcher et éviter de faire peur à des gens qui seraient arrivés de par là, mais qui aurait eu le temps de ralentir, hein. Rien à droite. Rien à gauche. VRRRRRRRROUUUUM. J’ai un peu décrassé Titine 2. Mais c’était pour son bien. Je chope la bonne route à 11h36. Il reste 9km. Dans ma tête je calcule. Alors 9km à 90 km/h, à 30km/h je mettrais 18 minutes, je divise par 3, ça fait 6 minutes. Ouais, c’est jouable ! A 11H45, me voici devant la boutique après avoir dû faire le tour par le centre ville parce qu’au premier rond-point, si ça n’avait pas été un sens interdit, j’aurais pu y être à 11h44. Mais bon.  Je récupère donc la marchandise, constate qu’ils ont carrément changé l’objectif contre un neuf, je ne paie rien parce que c’est garanti, je récupère mon sac à bouffe, laisse ma voiture là, sur le parking d’en face, et je pars vers le centre pour tester mon appareil, que j’avais déjà pris soin d’allumer avant de sortir de chez le réparateur. Pas folle quand même.  Et voilà la première photo que j’ai faite avec mon appareil fraichement réparé, du grand art hein ? Ces réverbères, ce cyprès si près, si bien coupé et cette antenne télé !

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J’avançais, j’avançais, quand soudain, j’aperçus sur la droite une tour crénelée. Mais qu’est-ce donc que ce beautiful monument qui surgit du fond de la … verdure de Verdun sur Garonne ?

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Et cette tour assez massive, qui me semble être un clocher ?

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Et puis j’arrive vers la place de l’Eperon ou surgit une magnifique tour-porte : la tour de l’horloge. Avec son cadran solaire. Et son horloge ! Je décide de la franchir et de foncer à la recherche de l’office du tourisme. Je découvre alors l’arrière de la tour, tout en colombage, surprenant après une robuste façade de briques !

 

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Et là, sur la droite de la porte, est écrit en gros « Office du Tourisme ». Trop la classe moumoute. Sauf qu’il est midi passé et qu’en général ça ferme à 12h ces machins là. Mais aujourd’hui, c’est journée de la chance, non seulement il fait super beau, mais en plus tout se passe comme je le prévois ! J’aperçois les horaires sur la porte « 9h-12h30 ». Youpi ! Je rentre, je salue la madame et je lui demande si elle a pas une petite brochure avec un petit parcours explicatifs des monuments de la ville. Elle me donne ça, me demande si je suis touriste, du coin, pas du coin. Je lui explique que je viens du Gers et que j’ai fait réparé mon appareil photo ici et que la tour de l’horloge aperçue au loin m’avait donné envie de visiter et en même temps j’allais constater de la nouvelle jeunesse de mon engin. « Oh le Gers ! Je connais bien ! » blablabla, blablabla. Je finis par la quitter, même si elle m’était fort sympathique, j’avoue que mon estomac hurlait famine. Et puis j’avais une belle balade à faire moi !

Sur le petit fascicule qu’elle m’a donné, quelques repères historiques me permettaient d’en savoir plus sur les monuments croisés. Et notamment la tour de l’Horloge. Cette ancienne porte construite en brique daterait du XIV è siècle, son horloge du XVII e siècle et les cadrans solaires qui l’habillent, du XVIII è siècle. On peut ainsi dire qu’elle a traversé le temps tout en étant habillée par le temps !

J’ai donc commencé la balade tout en étant en quête d’un endroit où m’affaler pour dévorer mon repas. J’ai remonté la belle avenue Gabriel Péri avec ses maisons bourgeoises, les façades pleines de colombages, et son escarpement médiéval.

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Puis arrivée à la Halle du XVII è siècle, je me suis laissée séduire par les marche de son escalier. Je m’y suis assise. J’ai sorti mon repas, croqué dans mon sandwich, je me suis goinfrée de mes tomates et concombres et j’ai apprécié ma petite salade d’abricots et pêches délicatement parfumée au sirop d’érable. Après ce repas, je me suis levée et j’ai repris mes pérégrinations. La Halle donc, j’étais près de la Halle. Une belle Halle…rouge ! Comme toute la ville d’ailleurs ! On dit que Toulouse est la ville rose, Verdun-sur-Garonne aussi ! C’est un style, de toutes manières, très répandu autour de la belle Toulouse ! La Halle donc, sa charpente, ses arcs, ses piliers…

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Une Halle qui fût un peu réduite au XIX è siècle pour donner naissance à l’hôtel de ville, juste à côté.  Une superbe mairie que voilà avec ses six écussons parsemés sur les murs, et son toit ? C’est que ceux qui bossent là-dedans sont des sacrés veinards !

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Ma brochure m’indiquait de me diriger vers l’Hôtel de Seyssel, un beau bâtiment de la fin du XVIII è siècle et qui fût l’Hôtel du Juge Royal Briffon. Je ne sais pas qui c’est, mais c’était un sacré veinard (Oui j’ai la flemme de chercher, mais on est pas sur Gersicotti Gersicotta ici, je peux bien faire l’impasse sur des précisions du genre !).

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Puis mon chemin me dirigea vers l’église. La dame de l’office du tourisme m’avait dit « Elle ne paie pas de mine notre église, mais à l’intérieur c’est magnifique ! ». Quand même madame, je voudrais dire que le clocher, il déchire ! Je le trouve très joli ! L’église date du XVI e siècle et arbore un clocher massif construit lui en 1759. Pourtant, je lui trouve quand même un côté médiéval… peut-être justement par ce côté « massif » ! La brochure prétend qu’elle a un « extérieur dépouillé et austère ». C’est vrai qu’en dehors du clocher, ça donne pas trop envie d’y mettre les pieds. Mais j’aime bien ce clocher moi ! En plus dessus, y’a des jolis cadrans solaires !

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A l’intérieur, c’est vrai que c’est plutôt impressionnant. Quasiment tout est peint, du sol au plafond. Ce sont les fresques polychromes d’un certain abbé Cheval qui recouvrent les piliers et la voûte. Bon, c’est impressionnant, joli, mais moi je trouve ça un peu trop chargé. Mais ça contraste bien avec la simplicité de l’extérieur. Ca crée un équilibre artistique assez intéressant dirons-nous. Oh c’est beau ce que je dis.

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Et puis bon, y’a quand même de jolis vitraux, et moi j’aime bien les vitraux ! C’est vrai, quand il fait grand soleil dehors, c’est toujours un plaisir de voir des beaux vitraux !

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Après une visite au frais, je me suis aventurée à nouveau dans la fournaise de l’extérieur. Evidemment j’avais oublié deux choses importantes quand on se balade en plein cagnard comme ça : la casquette et la crème solaire. Mais je m’en fous, j’avais mon appareil photo. En sortant donc, j’ai aperçu une belle maison devancée par une jolie croix en fer forgé. Oui j’aime bien les croix en fer forgé et alors ? Je ne suis pas croyante pour un sou, mais je trouve que ces croix sont toujours vachement bien faites.

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Je me dirige ensuite vers le pont de Las Campanas (le pont des « cloches ? ») qui est un pont « ogival » qui grâce à un pont levis était le moyen d’entrée dans la cité fortifié. De là j’ai vu de la verdure et un minuscule canal qui n’était pas du tout la Garonne. Pourtant, j’étais à Verdun-Sur-Garonne.

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J’ai longé le mini canal et là je suis tombée sur une drôle de construction. M’est avis que c’était une sorte de pigeonnier. Mais j’ai trouvé ça vachement joli avec le bois, les briques, le petit toit …

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Puis en continuant, j’ai aperçu par-dessus les arbres, la tour crénelée aperçu au début de ma balade. C’était le Château dit « de la reine Margot ». Un édifice du XIX è siècle qui a été construit là où se trouvait à la base le château seigneurial. Je vous en épargne l’histoire, c’est un peu long et c’est gore, et j’ai la flemme et puis cet article est suffisamment long comme ça, et puis si vous voulez vraiment savoir, je vous envoie une copie de la brochure ! A noter quand même, les antennes télé, qui elles, ne sont pas d’époque.

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Je suis retournée sur mes pas et là j’ai ré aperçu le clocher. Quand même, il est pas mal ! Et en remontant vers le pont, c’était qui s’offrait à moi !

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J’ai rejoint l’Avenue du Parc des sports et les rues des remparts du XIV è siècle. Il parait qu’avant, la Garonne coulait aux pieds de ces remparts. Et qu’en 1756, y’avait même un port ! Ca veut dire que la Garonne a été détournée de son lit initial ? Du coup, je marchais presque dans la Garonne, du moins si j’avais été 250 ans environ en arrière, j’aurais pu me noyer ! J’ai adoré cette partie de la balade parce que j’y ai découvert les anciens contreforts, les vieux remparts et surtout la colonisation des lieux par l’homme moderne. Les maisons ainsi aperçues sont magnifiques, offrant un patchwork de styles différents, et surplombant des petits jardins aménagés dans la pente sous les remparts.

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J’ai remonté la rue qui contourne l’ancien couvent du XVIII è siècle que j’ai pas trouvé très joli et qui mène à la place de la Gravelle où, parait-il, il y avait une ancienne tour-porte. Mais je n’ai pas spécialement apprécié ce que j’ai vu, peut être à cause de l’urbanisation récente qui s’implante tout autour. Mais chemin faisant, j’ai croisé un chien hargneux sur un balcon et une petite chatte toute mignonne et affectueuse qui me rappelait mon Titi mais en plus moche (bah oui, mon Titi c’est le plus beau chat du monde d’abord !).

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Je me suis dirigée ensuite vers la place de la Capelette, un peu plus « pittoresque » avec toujours des briquettes, des colombages et de la verdure !

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Puis j’ai continué sur l’avenue de la Bastide pour rejoindre le pont de Miegeville. Un pont du Moyen-Age agrémenté d’une onomastique intéressante : « Miège » signifie « milieu », c’est le pont de la « Demi ville » parce qu’il servait à faire correspondre la ville et la bastide.

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Faut pas tomber !

J’ai ensuite visité la rue de la Tour du Four ainsi appelé parce que d’antan il y avait un …four ! On peut y admirer de belles maisons faites de colombages.

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Et là, contre toute attente, je suis tombée sur L’Impasse Hannibal, lecteurs.  Je n’ai pas pénétré dans cette ruelle sans issue. Je ne voulais pas me retrouver avec le crâne découpé et goûter à ma cervelle revenue à la poêle. Oui, les épisodes de Hannibal machin m’ont traumatisée.


 

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J’ai atterri dans la rue de la Ville et j’ai retrouvé face à moi le clocher massif, que je trouve vraiment joli ! Avant de rejoindre la tour-porte, j’ai aperçu quelques coins agréables, comme ce cul-de-sac avec le scooter jaune ou encore une vue sur l’enchevêtrement des toits avec la pointe de la tour de l’horloge, ou ce joli balconnet au bas d’une immense fenêtre.

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Allez hop, on sort du centre historique par le bel arc de la tour. Mais pourquoi il faut toujours qu’il y ait une voiture garée au mauvais endroit pour nous gâcher la prise de vue, hein ?

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Et là, j’avais vraiment envie d’uriner. Ca tombait bien j’avais envie d’essayer les toilettes publiques qui se trouvaient pas très loin de là. Bon, euh franchement, quand on arrive devant, on ose pas vraiment entrer.


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Oh ! Des chiottes à la turque. Youpi, j’adore ça, je trouve toujours le moyen de me pisser sur les pieds, ou de marcher sur mon pantalon alors que la cuvette est humide de je ne sais quel liquide dégoutant. Mais ouf, sur ma gauche il y a des toilettes handicapés tellement hauts qu’il n’est même pas nécessaire de s’assoir sur la cuvette pour pisser. Heureusement, j’aime pas coller mes fesses sur des toilettes inconnues. Une fois soulagée, je sors de là et ho ! C’est beau ! Allez une dernière photo de la tour de l’Horloge, parce qu’elle le vaut bien !

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J’ai rejoint ma voiture, en direction de Mauvezin que je voulais absolument visiter aussi ce jour là, mais comme c’est dans le Gers, je vous en parlerai sur Gersicotti Gersicotta. En attendant, pour conclure, d’une part, mon appareil photo marche très bien et c’est une très bonne nouvelle, d’autre part, je me demande s’il l’a pas fait exprès de tomber en panne. Bah oui, s’il avait pas été en panne, aurais-je songé à me rendre à Verdun-sur-Garonne ? Certainement pas ! Grâce à cette panne j’ai pu découvrir une très jolie ville, au style différent de ce que je croise habituellement dans le Gers et j’en ai pris plein les yeux. Comme quoi…il ne faut jurer de rien !


Ps : cet article est long oui, avec plus de 50 photos oui, mais je publie peu en ce moment, donc ça compense !

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Commentaires
D
Moi ? Je ne me permettrai pas !...<br /> (par contre, ça me fait toujours bizarre de voir ce chat la tête à l'envers...)
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W
Tu te fous de moi, là ? hein ? :D
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D
Effectivement, c'était finalement peut-être bien une bonne chose cette panne d'appareil. Merci de nous permettre de partager cette belle découverte de Verdun sur Garonne.<br /> (et content de voir que l'appareil marche très bien)<br /> <br /> Si tout est rouge là-bas, c'est parce que les murs n'ont pas de chapeau ni de crème solaire ?
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