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Un peu de tout et de rien !
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28 juin 2009

Le béton, c’est mignon !

Ah les congés ! Je décomptais les jours depuis deux semaines, lorsque j’ai eu appris qu’on m’accordait les congés que je demandais. Ce fût tout un brouhaha débile à propos de ces fameux congés. Comme j’ai un gros week-end de prévu dans deux semaines, j’avais demandé le plus tôt possible à être en congé du premier Juillet au 14. Espérant avoir été assez rapide et bien comprise, j’attendais la réponse avec grande impatience, car si je prenais deux semaines c’était aussi pour aider mon papa à avancer dans les travaux de ma maison. On m’a laissé gamberger. On m’a annoncé que deux semaines c’était impossible mais que j’avais quand même la semaine du 5 au 12 Juillet. Trop gentil, et le 13 et le 14 alors ? Après entretien avec mon patron intérimaire du moment, j’ai réussi à obtenir un demi 13 et un 14 complet. Une semaine après cette annonce, je suis convoquée au bureau de la direction, un jeudi matin. La directrice et le patron m’attendent, tout sourire. Ils m’annoncent que je peux avoir mes deux semaines. Je bataille pour le 13 et le 14 et réussi à avoir ce que je veux.  Mais pourquoi ce changement d’avis si soudain ? La question qui a suivi cette annonce m’a beaucoup fait rire « Vous pourriez travailler Samedi aprem étant donné que D. est malade, nous n’avons personne ? ». J’avais obtenu ce que j’avais voulu en matière de congés, comment pouvais-je dire non ? J’ai évidemment accepté à la condition qu’on aménage mes horaires du Samedi, c'est-à-dire que je ne sois pas au boulot de 6h à 19h45 non stop ! Cette journée a été longue, mais disons que c’était une petite contrepartie …

Et donc, depuis cet entretien il y a deux semaines, je piétinais. Les jours me paraissaient longs et je n’avais qu’en tête le samedi 27 Juin à 14h30, jour où je sortirais de mon boulot jusqu’au 15 juillet 7h. Il faut dire que l’ambiance actuelle est loin d’être louffoque.  Les nerfs sont tendus, la fatigue intense et nous subissons une pression qui n’est pas admissible ! Bosser trois heures en une, un phénomène nouveau, un peu comme les shampoings 3 en 1. Malheureusement, loin de l’efficacité de ces savons pour cheveux, nous, employés, nous avons du mal à suivre un tel rythme ! Le personnel s’en va, on ne remplace pas, débrouillez-vous avec ce qu’il vous reste de bras et puis c’est tout , jusqu’à épuisement et après on s’indignera de voir les arrêts maladie défiler. La faute à qui ? A la crise ? Elle a bon dos, et les employeurs semblent facilement en profiter se disant que nous sommes pris à la gorge par le manque d'emplois actuellement !

Bref ! Je déconnecte du monde professionnel, du monde de la grande distribution dont je connais en ce moment le côté obscur. En avant pour les vacances BTP , les vacances qui sentent bon le ciment et la transpiration, les vacances qui tout de même se termineront, je l’espère, dans la joie et la bonne humeur.

Et donc, ce matin, Dimanche 28 Juin, le réveil a sonné à 5h30. J’ai réussi à m’extirper difficilement du lit à 6h. Ne pas oublier de prendre mes hormones. Mon petit déjeuner. La douche attendra notre retour à midi, car j’allais vraiment revenir crade, couverte de béton, trempée de sueur. Avant de partir, tartinage de visage à la crème hydratante, parce que le ciment ça déchire les pores, ça agresse la peau, ça détruit mon visage d’ange qui se transforme en un amas informe de petit bouton rouge framboise. Il vaut mieux donc prévenir que guérir. Nous partons vers 6h45 en direction de chez moi. Le soleil commence sa course folle.

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Après déchargement des 10 sacs de ciment qui commençaient à trucider les amortisseurs de titine2, nous avons décidé de commencer notre œuvre vers 7h30. Le but du jour, finir la moitié de la chape de béton de la cuisine. Cette semaine mon papa en a déjà fait une bonne partie tout seul après avoir installé les grilles de renfort.

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Petite descente à la cave où un bon tas de béton et des sacs de ciment m’attendent. L’organisation est simple : je prépare le béton et mon papa vient le chercher. Et oui ! Comme je n’ai pas de jardin, la bétonnière est toujours installée à la cave et il est impossible de remonter la brouette remplie de béton en haut. Du coup, notre arme secrète, ce sont des fabuleux seaux trouvés à Brico Dépôt pourt la modique somme de 98 cents l’unité.

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Nous commençons donc notre manège que nous répétons presque indéfiniment. Je balance 5 à 7 pelles de sable dans la bétonnière, une pelle de ciment, encore 5 à 7 pelles de sable dans la bétonnière, une autre pelle de ciment et je mets de l’eau jusqu’à ce que je n’entende plus le bruit des petits cailloux. Terminé d’utiliser les seaux pour remplir d’eau ! L’endroit s’est modernisé avec le temps grâce à l’installation d’un fabuleux tuyau à eau avec petit robinet charmant. Une fois le béton fait,  je le vide dans la brouette et nous remplissons les seaux, pendant que mon papa les remonte et les verse dans la cuisine, je recommence à fabriquer du béton, et ainsi de suite.

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Quelques mésaventures de temps en temps, surtout avec le tuyau d’eau. Vous savez, je ne suis pas vraiment d’une grande dextérité parfois. Il y a des choses que je ne maitrise pas forcément de manière naturelle comme par exemple le robinet du tuyau d’eau et quand on le met à fond, le tuyau se tend et arrose tout sur son passage, moi, la bétonnière, le mur derrière. J’ai réussi à ne pas trop tout noyer quand j’ai enfin compris qu’il fallait y aller avec un peu plus de subtilité.


Après 12 bétonnières nous avions bien avancé. La bétonnière fait alors un drôle de bruit, un CHTAC ou plutôt un SCHPLOUNG régulier. Un caillou issu du sable semble être coincé dans la crémaillère. Un tournevis, on démonte un petit morceau et hop, adieu vilain caillou ! La pause s’imposait alors. Petit encas pour ne pas tomber par terre d’une famine éphémère atroce. Un petit jus de fruit, du fromage, de l’eau et ça repart ! Le Mars, c’est trop gras, trop sucré et ça craint du boudin, alors niet ! A 9h15 , la moitié de notre objectif est atteint. Plus qu’une douzaine de bétonnières. Youhou !

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Après notre collation, c’est reparti mon kiki ! Comme j’avais vidé tout le sable mis à disposition près de la bétonnière, mon papa m’en a remis quelques brouettes et hop, c’est la fête ! J’ai mal aux bras moi ! C’est que pelleter est une activité très intense. La transpiration perle sur mon front et vient perler sans cesse au bout de mon sublime nez. Ca m’énerve, ça me chatouille ! Les gants plein de béton, il ne faut surtout pas frotter, sinon, SHPLOC, le nez comme une framboise ! A la 24 ième bétonnière, mon père me dit « C’est bon, tu peux nettoyer le chantier ! ».  Ouf !

En haut,à 10h45 notre objectif est atteint (comme la tarte ? bah oui, le béton on l’a renversé ! ). On ne voit plus la grille de renfort qui couvrait le demi-sol et la chape est belle et lisse !

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Et pour obtenir ça, j’ai mis dans la bétonnière environ 312 pelles de sable, 48 pelles de ciment (6 sacs de 35 kilos environ) et mon papa a remonté, renversé et étalé 144 seaux de béton. Quant à moi, en rentrant chez mes parents vers 11h40, j’ai directement foncé sous la douche, un bon décrassage s’imposait, suivi d’une hydratation intense de ma face !

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Commentaires
L
Au moins tu as le mérite de dire que tu as donné un sacré coup de main pour ta maison, c'est rare que les femmes s'attachent à ce genre de travail ...
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W
Bah en fait je suis déjà méchamment musclée, là est le problème ....
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A
waw, tu vas être bien musclée après tout ça!
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N
(Juste pour te dire: t'as une trace sur ton T-shirt)
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