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Un peu de tout et de rien !
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30 mars 2009

Sœur Anne, ne vois-tu point les parpaings venir ?

Pourquoi n'en faire que la moitié quand on peut le faire en entier ? Nous avions décidé de refaire le sol des salon, couloir et cellier, piètre plancher peu épais qui laissait passer l'air froid remontant de la cave. En voyant comment il était conçu, nous avons , mon papa et moi, décidé d'un commun accord réfléchi, de refaire dans la foulée le sol de la cuisine. Ca rallonge encore mon délai d'emménagement que j'ai définitivement reculé à début 2010, pour mes 27 ans. J'espère au moins partir du nid parental avant mes 30 ans.

Et le sol de la cuisine, nous ne l'avons point encore cassé. Mais, comme pour le sol du salon, nous allons devoir monter des murs de refend pour soutenir tout ça. Du coup, l'aventure trépidante des parpaings a repris. 280 parpaings, 2 mètres cube de sable, 6 sacs de ciment, nous devions recevoir tout cela le vendredi 20 Mars à 14h. A 14h déjà, ça me paraissait raide comme le poil de barbiche qui me pousse sous le menton mensuellement -quelle saloperie d'ailleurs, même si je prends un malin plaisir à me l'arracher violemment tous les 18 du mois-. A quelle heure allions nous finir ? Le lendemain je commençais à 6h ! Faut pas déconner Fernand, 14h sinon rien.

Nous arrivons donc chez moi à 13h45. Histoire de pas être en retard à ce formidable rendez-vous de folie ! 14h, je regarde par les fenêtre. Je guette telle une marmotte surveillant l'ennemi, sauf que moi, j'ai pas de sifflet. Je guette. 14h15, je guette toujours. 14h45, j'en ai marre de guetter. Je me dit que ça commence à faire long, et surtout je pense à l'heure où on va finir de tout rentrer dans la maison, puisque c'est parpaing par parpaing et pelletée de sable par pelletée de sable que nous le faisons. A 15h05, Papounet, inquiet aussi de l'heure où nous allons finir, décide de se rendre chez Gédimat  pour que, s'ils ont un empêchement quelconque, qu'ils ne nous livrent à la limite que le sable à ce moment et les parpaings le mardi qui suit. Il revient à 15h20 en me disant que c'est bon, le sable arrive.  16h, sont-ils partis le chercher sur la côte atlantique ? Où sur les rives de la mer Baltique ? 16H30. Après cette monstrueuse perte de temps, désespérés, fatigués, nous décidons de nous en aller en passant par Gédimat.

Je reste dans la voiture. Attendre ça fatigue plus que décharger des palettes de parpaings. Mon papa revient du guichet en rigolant. J'apprends que le livreur a été licencié et que c'était sa dernière journée de travail. Sans commentaire, nous aurions eu le temps d'attendre après notre fameuse livraison !

Elle est donc reportée au mardi 24 Mars, 9h pétante. Je ne finissais qu'à 11h ce jour là, mais par chance, ayant fini tout le travail que j'avais à faire à 10h30, j'ai réussi à partir à cette heure là avec autorisation de mes supérieurs, à condition que je fasse 30 minutes de plus le lendemain. J'arrive donc chez moi à 10h45. Mon père a déjà rentré un mètre cube de sable, et l'a déjà déplacé du soupirail où il lance les pelletées, à un autre point. Nous attaquons la première palettes de parpaings à 11h. En 15 minutes, les 70 parpaings sont rentrés. La faim gagnant nos estomac, nous rentrons manger puis nous revenons à 14h. Mais pourquoi est-ce que je suis toujours plus molle l'après-midi ? Hein ? Parce que c'est l'heure de la sieste ? Peut-être parce que le matin je m'étais levée à 4h45 et que j'avais déjà déchargé deux palettes de boissons au boulot. Je passe donc les parpaings, tous les parpaings, un par un, patiemment, par le soupirail, mon papa les attrape et les range dans la cave. Les voitures qui passent m'énervent. Déjà, c'est une ruelle, et j'ai toujours l'impression d'encombrer la moitié de la chaussée rien qu'avec mes fesses. Et puis les gens c'est curieux. Ils regardent avec curiosité et peut être moquerie ce que je suis en train de faire. Et quoi, toi là ? Oui toi là, l'abruti au volant de ta voiture ? Ca te fait rire une obèse qui transporte des parpaings c'est ça ? Hey, viens un peu montrer à tata wawaa si t'es aussi fort qu'elle, viens mon petit, après on pourra rigoler si tu veux. Non mais ho. Et puis y'a aussi les petites vieilles qui passent, qui me demandent "Vous faites des travaux ?", non non madame, je fais de la soupe pour anéantir ton dentier. "Vous êtes maçon, vous travaillez ici ?" "Non je suis la propriétaire de la maison madame". Ca j'aime bien le dire. JE SUIS LA PROPRIETAIRE DE LA MAISON ET JE FAIS CE QUI ME PLAIT AVEC DES PARPAINGS C'EST COMPRIS ? Vers 16h nous avons fini de décharger les deux palettes de parpaings qui restaient et de rentrer le sable. Je balaie un peu la route avec mon super gros balai hérisson que j'ai payé la peau de mes douces fesses pour ne plus casser de balais. Oui, j'ai un problème avec les balais, dès que je veux balayer avec je casse le manche. Ce qui les rend peu pratique. Alors, un jour, où j'en avais marre d'assassiner sans cesse - oh la belle allitération en sifflante !- ces pauvres balais, j'ai décidé d'investir dans un balai de compèt' avec un gros manche en bois solide et des pics de fers à en faire pâlir l'ancienne coiffure de Désirless. Et en balayant le trottoir, c'est l'accident. Le terrible accident. L'incroyable accident. Le dessus de mon poing gauche s'écorche sur le mur. AIE ! Et fines herbes. Me voilà donc blessée, perdant mon sang, mais vaille que vaille, je continue à balayer, parce que moi, je suis crevée, j'ai envie de rentrer ! Mais je vous rassure, cessez donc de pâlir, tout va bien, j'ai survécu, je n'ai juste que de jolies croûtes sur le dessus de la main. On dirait un champignon, ou de l'eczéma, mais ça n'en est pas ! Même pour des maladies de peau, je simule bien moi !

Ah oui, et puis, je voulais vous montrer le merveilleux endroit où je vais laver mon linge sale. Ce sera dans ma cave. Oui dans ma cave ! Il se trouve qu'il y a là un certain espace à exploiter et que comme nous y avons monter de très jolis murs de parpaings, l'endroit est propre et apte à être aménagé : un second WC au cas où  la salle de bain serait occupée en cas de réunion de gens chez moi et qu'un de mes convives ait une folle envie de faire caca, un évier pour les lavages à la main, un lave-linge parce que laver à la main ça use les doigts et que j'en ai besoin pour autre chose et un sèche-linge parce que j'ai pas de jardin. Manque plus qu'un joli mur sur le fond et probablement un carrelage tout simple au sol, et ce sera parfait.

IMG_0049


Gersicotti Gersicotta zoome sur le Pic du midi !
Pondéralement vôtre aime le lait de chèvre !
Un mot un jour, aime aussi les petites fleurs !

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Commentaires
W
Nom d'un parpaing !!!! Evidemment que y'aura une petite critique à la sauce wawaa !
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P
Wawaa tu as gagné la BD chez Mlle Gima ! Bravo !<br /> <br /> Je participais aussi alors en lot de consolation je peux exiger une petite critique de la BD pour Je Lis, Tu Lis, Il Lit ? XD
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