Le côté bisounoursesque de la force (2) : ah l'amour !
Rappel : j'avais retrouvé dans un placard un recueil de poèmes datant de mes années Lycée, je vous l'avais globalement présenté, souvenez-vous.
Rien que deux mots
Il y a des mots pour tout dire…..
…..parfois on n'en trouve pas…..
Il y a des mots que j'aimerais dire …..
…..à qui ? Je ne le sais pas …..
Les deux mots les plus doux….
Ceux qui ne sont jamais de trop :
Je t'aime.
Ainsi commencerai-je cette analyse thématique, par ce simple poème évoquant ce désir d'amour qui brûlait en moi à l'époque. Remarquons l'excès d'hésitation transcrit par la prolifération à outrance des petits points. Hésitation fort peu étonnante étant donné l'âge que j'avais au moment de la rédaction : je n'avais aucune expérience, je croyais encore aux princes charmants et j'étais persuadée que la vie ne valait rien sans histoire d'amour. Belle naïveté enfantine. Mais surtout ce poème prouve que l'amour rend con et aveugle : en effet, j'y parle de de "deux mots" alors que l'expression "je t'aime" est exactement composée de trois mots.
Erreur de poétesse débutante ? Aveuglement certain ? Idiotie profonde ? Je n'en ai fichtrement aucune idée et je m'en fous ! C'était il y a entre 7 et 10 ans, est-ce que vous vous souvenez de ce à quoi vous pensiez il y a dix ans vous ? Amour, amour, amour ! Je n'ai pas compté le nombre d'occurrences au mot amour, mais il doit y pousser partout dans le recueil comme de la mauvaise herbe !
Mais l'amour est surtout l'intrigant manège du désir : car oui, ça parle aussi de cul ! DE CUL ! Mais de manière poétique, romantique, avec des jolis mots, de jolies périphrases pour ne pas dire "baisons !". J'étais une petite vierge envieuse des douceurs charnelles que l'amour pourrait lui apporter. Mais d'abord, cela passait par le baiser, car oui à 16/17 ans je n'avais encore jamais embrassé qui que ce soit sur la bouche et encore moins avec la langue. J'étais une fille sage, je ne mélangeais pas mes sécrétions salivaires à tout va, non mais ho ! Ce poème, rédigé le 29 Août 2001, alors que j'avais 18 ans, montre toute l'envie que j'avais de partager cette tendresse avec un autre, à 18 ans, quand oui, oui, quand je n'avais encore jamais connu personne.
Offre-moi tes lèvres
Offre-moi tes lèvres mon ange,
Donne-moi le miel de tes baiser,
Que plus rien ne nous dérange,
Donne-moi cette douceur sucrée.
Offre-moi tes lèvres mon amour,
Je te donne les miennes sans détour,
Donne-moi la passion, délice mérité
Que nos bouches ardentes restent enlacées !
Offre-moi tes lèvres mon étoile
Donne-moi tout l'or qui les voile
Que plus rien ne nous retienne,
Partage avec moi ce fruit du soleil !
Offre-moi tes lèvres mon amant
Donne-moi juste pour un instant
L'éphémère éternité de ce moment
Offre-moi tes lèvres maintenant …
Et en matière de cul, de sexe, enfin de trucs cochons inavouables et tout le tralala, j'avais l'art de la formule : "Je t'en prie pose tes mains sur moi", "Je te dis frôle ma peau de la tienne", "Goûte-moi", "Emporte tous mes sens"… Je l'imaginais comme un moment extrêmement magique et me languissais d'enfin vivre ce que nous appelons tous communément notre "première fois".
Magie d'aimer
Draps légers pour nous couvrir
Et nos mains pour se découvrir
L'attente et l'impatience
La chaleur et l'innocence
Ponctuent l'instant de mystère
L'amour enivre et envoûte
Je me donne tout entière
Ton corps m'emmène et me déroute
Je m'abandonne sans résister.
L'air est doux, le silence est d'or
Magie de la nuit, Magie en corps
Magie de nos cœurs, Magie d'aimer,
Dont le secret s'est dévoilé…
Sauf que bah en fait, ma première fois ça a duré 8 secondes ! J'avais eu beau y mettre l'ambiance romantique avec les petites bougies, genre ça faisait trop beau, j'ai fini assise sur mon puzzle sur le bureau et donc avec un puzzle collé aux fesses (oui ! ) et pis l'acte a duré 8 secondes : PIF PAF POUF ! hop-là c'est fini ! Comme quoi, c'est pas toujours comme on l'imagine !
La prochaine fois, je vous parlerai de la représentation de l'être aimé dans mes écrits bisounoursesques !
Gersicotti Gersicotta vous présente le château du Herrebouc !
Pondéralement Vôtre accuse le chat !
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