Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un peu de tout et de rien !
Archives
27 septembre 2007

Et merde ! Le coca light !!!!!

La trépidante journée d'une responsable d'un rayon liquide…

 
4H30. Le réveil sonne. Je me suis couchée tôt, mais je n'ai pas vraîment envie de poser le pied à terre. En plus, il recommence à faire froid le matin. Je me traîne tant bien que mal jusqu'à la salle de bain pour prendre ma douche. 4h50. Je sors de la douche. Je reviens vers ma chambre, j'enfile ma tenue de travail. Je démêle mes cheveux frénétiquement sinon après je les ai toujours tout bizarres avec des nœuds gros comme des gonades de mammouths. Je me fais deux tresses qui me valent au boulot plusieurs surnoms :Fifi brin d'acier, Pocahontas, Heidi ou encore Laura Ingalls (ça tombe bien la maison de mes parents est dans une prairie …).


En fait, j'avoue que j'aimerais plutôt qu'on me surnomme "La Viking", mais je ne  suis mais je ne suis ni suffisamment blonde (ouf!), ni suffisamment barbue (ouf aussi!).


Après avoir confectionné mes deux nattes sublimes, je mets mes chaussures de montagne. Il est environ 5h00. Oui madame, oui monsieur, des chaussures de montagne ! La dernière fois que j'ai fait une rando c'était avec des baskets pourries et je vais au boulot avec des chaussures de montagne. Mais si ça peut vous rassurer je les ai achetées après la fameuse randonnée.

 

IMG_4092

 

 
Mais pourquoi des chaussures de montagne? C'est vrai que les jours de livraison, la réserve du magazin ressemble à l'Himalaya : telles sommets alignés, les palettes immenses et empaquetées dans du plastique blanc rappellent, par un rapport choucroute très recherché, la fameuse chaîne de l'Himalaya, son altitude, ses sommets enneigés…Mais si je mets des chaussures de montagne, ce n'est pas pour m'harmoniser avec ce décor, je suis de toutes manière déjà en harmonie avec Ecomarché, grâce à mon sublime T-shirt Mousquetaire. En fait, j'ai mal souvent mal aux chevilles, et les chaussures de montagne qui sont montantes et réglables me soulagent.


Une fois mes chaussures chaussées, après un bref arrêt sur image, -c'est-à-dire rester assise sur mon lit, le regard dans le vide, les bras tout flasque et une subite envie de me recoucher-, je me dirige vers la cuisine. 5h15 voire 5h20 voire 5h25 selon la longueur de l'arrêt sur image ou s'il y a eu plusieurs arrêts sur image au cours de ma préparation matinale. Je chope mes petites hormones thyroïdiennes du matin, je bois un verre de lait, j'mange un truc ou je le fous dans mon sac parce que je suis à la bourre et je le mange en voiture, ceci dépendant encore de la longueur de l'arrêt sur image. Et surtout, je gère le truc insupportable qui m'sert de clébard et qui, quand bien même me paraît être le plus beau des chiens du monde, me perturbe dans le bon déroulement de ma préparation.

Il veut des gratouilles, faire pipi ou caca , mais ne veut pas aller dehors tout seul parce qu'il fait noir, il veut des biscuits, il veut son papa et sa maman qui roupillent encore…Mais il comprend souvent à mon regard que c'est pas l'moment d'm'enquiquiner et il retourne s'coucher en pleurnichant. Arrive l'heure de partir : 5h30-5h35. Où est mon téléphone portable? Dans mon SAC (et pas ailleurs ! :p). Où sont mes clés de voiture? Dans ma main (et pas ailleurs j'ai dit ! ). J'ai tout , c'est bon je peux me barrer. J'allume la lumière de dehors et en même temps je fais s'abaisser le volet roulant de la porte d'entrée que j'avais préalablement fait remonter et vite je sors en fermant la porte avant que le volet me tape sur la tête. [ATTENTION, ce que vous venez de lire est à reproduire uniquement si vous êtes sûre de pouvoir être suffisamment agile de bon matin pour réaliser une telle prouesse qui demande de la rapidité et de l'observation]. Qu'advient-il de la lumière? Désolée pour les économies d'énergie, mais y'a pas d'interrupteur dehors, et quand il fait noir, c'est bien la lumière nan? Du coup ça reste allumé une bonne heure le temps que ma mère sorte du lit et vienne l'éteindre. Je me dirige vers ma voiture, je démarre, je fais demi tour et avec les phares j'éclaire le portail, je sors de la voiture, j'ouvre le portail, je remonte dans la voiture, je sors la voiture du terrain, je sors de la voiture, je ferme le portail et je pars. 5h40. Je jette un coup d'œil sur le ciel étoilée parfois, qui est vraiment très beau en campagne, surtout quand il est dégagé, d'autant plus que je trouve qu'à cette heure de la nuit, les étoiles sont encore plus scintillantes. Je prends la route et là le spectacle commence. Grenouilles, rongeurs, ratons laveurs, blaireaux, chouettes, biches, sangliers et chevreuils sont de sorties. Les trois derniers je les crains comme la peste. On leur a pas appris à vérifier qu'une voiture arrive avant de traverser, alors je roule pépère en grignotant parfois le petit déj que j'ai pas eu le temps de prendre.

J'arrive à Ecomarché 5h50-5h55. Bon, y'a un truc qui m'énerve, c'est d'avoir à faire la bise à tous les collègues le matin. J'ai toujours espoir que mon BOOOOOOOOOOOONJOUUUUUUR enjoué du matin suffise, mais non, faut faire le tour de bise. Moi j'aime pas faire la bise. Je pose mon sac au casier et direction la fameuse réserve Himalayesque.

Oh! Des palettes ! Des palettes Géantes (ouais enfin, ce matin, c'était plutôt le massif armoricain : la chef avait oublié de valider toutes les commandes, du coup j'avais juste une tite palette minable) ! Oh ! Hop, en avant transpalette ! En avannnt ! Et là, commence la séance de sport. OUI, MONSIEUR , OUI, MADAME , DU SPORT ! Déjà faut tirer les fameuses palettes couvertes de pack et de cartons d'bouteilles en tous genre jusqu'au rayon, c'est-à-dire sur environ 30 m.

Quand les jambes sont pas encore réveillées ou le cerveau c'est assez rigolo : on est pas rapide et en plus on cogne d'un coin d'palette tout ce qui se trouve sur la route. Une fois au rayon, faut désemballer la palette. Soit on a un cutter et c'est tout simple, soit on a pas de cutter (ce qui était mon cas, jusqu'à aujourd'hui) et on arrache tout avec les doigts et la force des bras ce qui fait une première suée. Le déchargement des palettes, c'est le plus fatigant : il faut enlever les packs et les cartons, les amener jusqu'à l'endroit où il faut les ranger, les poser dans les étagères, ou ouvrir les cartons et ranger les bouteilles, grimper à l'échelle pour stocker les restes tout en haut du rayon. Et comme c'est lourd, ça fait transpirer. Ca fait maigrir \o/ (ouais j'ai perdu 4 kilos ! ) et en plus ça fait des gros biscotos (appelez moi Hulk !). En général j'ai deux ou trois palettes et je les vide pour 8h-8h15. Je prends 5 minutes pour recharger mon rayon en packs d'eau et puis c'est l'heure du ménage. Tout le monde chope un balai et on balai le sol du supermarché. Ensuite c'est l'heure (8h30) du facing. Ah mais c'est quoi le facing?  Dans facing y'a "face", comme dans "façade". En fait il s'agit de faire les avancées de tout les produits afin que tout le premier rang soit plein et uniforme. En gros on avant tout jusqu'au bord, et en plus ça fait joli et les clients ils peuvent se servir facilement. 8h45 : ARRRRGH faut que j'aille compter ma caisse. J'vais chercher mon caisson, j'compte mes sous. Une autre caissière arrive et compte aussi. Je la laisse et j'vais prendre ma pause avec les autres. Pis ensuite je m'occupe de mes "casquettes" parce que souvent j'ai pas hyper le temps de les faire les jours de livraisons. Mais qu'est ce que les "casquettes"? Non ce n'est pas un chapeau à demi bec qu'on se fout sur la tête. C'est en fait le dernier étage des rayons qui sert à stocker  les surplus, qui sert à entreposer le stock et qui évite d'envahir la petite réserve. Ce qu'il y a de bien dans une casquette bien tenue, c'est qu'elle permet à n'importe qui du magasin de pouvoir recharger le rayon quand la personne qui s'en occupe n'est pas là pour le faire, ça lui évite de courir à la réserve chercher dans les cartons , ça fait gagner du temps et de l'argent, le client est servi instantanément en cas de rupture en rayon et ça c'est la classe.

De temps en temps ma collègue m'appelle pour la caisse, et je reprends mes habitudes de caissière. Et puis dès que je peux je pars faire mes commandes. N'imaginez pas qu'on téléphone, qu'on maile, ou je ne sais quoi d'autre. En fait, on a ce qu'on appelle un M.S.I. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est une sorte de mini ordinateur en forme de gros téléphone qui scanne des codes. C'est avec ça qu'on passe les commandes puis la chef les valide et les envoie. Les commandes la première fois toute seule c'est flippant, surtout quand votre chef vous dit "Démerde toi, je te fais confiance". Surtout quand on connaît pas encore ce qui part le plus ou le moins. Je suis fait avoir sur certains trucs, genre, Le coca light…c'est incroyable comme ça se vend super bien, et mieux que le coca normal. En 1 journée mon rayon est vide en coca light. L'oasis orange, ça aussi, à croire qu'ils remplissent prennent même leur bain avec.  Par contre, le jus d'goyave…ça a pas grand succès. Maintenant ça va mieux, je commence à connaître mes produits, ceux qui marchent bien, et à gérer plus ou moins bien mes stocks. Et puis ensuite j'vais ranger ma réserve, ou j'finis en caisse, selon le flux d'clients…et quand arrive 12h, je ferme ma caisse et je me casse en disant "Houra! Vivement la sieste !".


Tout ça pour dire, que, c'est crevant, mais j'aime bien. Surtout quand mon rayon est tout beau, tout bien rangé et ça l'fait !

Publicité
Commentaires
W
dans l'gers les gens ils boivent du coca-light pour se donner bonne conscience en fait :)
Répondre
L
Ils ont du coca bon, vive la Bretaaaagne, <br /> Ils ont du coca bon, vive les bretons.
Répondre
D
ça se vendra toujours mieux que l'ALP cola, même si les bretons sont sans doute les seuls à en prendre...
Répondre
W
nan, ça se vend pas assez ça !
Répondre
G
Et est ce que tu as du Breitz cola?
Répondre
Derniers commentaires
Publicité
Publicité